Je ne comprends pas ce que l'on entend par "meilleur description", mais le récit le plus reconnu de l'enfer se trouve peut-être dans la première partie du "secret" de Fatima, où sœur Lucie décrit ce qu'elle a vu dans une vision qui lui a été donnée, ainsi qu'aux deux autres enfants, par la Sainte Vierge.

La première partie est la vision de l'enfer.

La Sainte Vierge nous a montré une grande mer de feu qui semblait être sous la terre. Plongés dans ce feu, des démons et des âmes de forme humaine, semblables à des braises transparentes, tout en bronze noirci ou bruni, flottaient dans la conflagration, tantôt soulevés en l'air par les flammes qui sortaient d'eux-mêmes avec de grands nuages de fumée, tantôt retombant de tous côtés comme des étincelles dans un grand feu, sans poids ni équilibre, et au milieu de cris et de gémissements de douleur et de désespoir qui nous horrifiaient et nous faisaient trembler d'effroi. Les démons se distinguaient par leur ressemblance terrifiante et répugnante avec des animaux effrayants et inconnus, tous noirs et transparents. Cette vision n'a duré qu'un instant. Comment pourrons-nous jamais être assez reconnaissants envers notre aimable Mère du Ciel, qui nous avait déjà préparés en nous promettant, lors de la première apparition, de nous emmener au ciel. Sinon, je pense que nous serions morts de peur et de terreur.

Nous avons alors levé les yeux vers Notre Dame, qui nous a dit avec tant de gentillesse et de tristesse :

"Vous avez vu l'enfer où vont les âmes des pauvres pécheurs. Pour les sauver, Dieu veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur Immaculé. "

Certains considèrent ce récit comme une pure fantaisie médiévale tirée des pages de l'Enfer de Dante, alors qu'il n'en est rien. Dans son commentaire théologique sur Fatima, le cardinal Joseph Ratzinger explique que les images et les formes vues par les enfants dans la vision ne relèvent pas de la "perception extérieure normale des sens" et ne sont pas "localisées dans l'espace" (comme un arbre ou une maison), mais par le biais des "sens intérieurs". La manière dont cette perception intérieure devient visible pour le voyant est expliquée plus en détail dans le commentaire.

En voici un extrait :

La vision intérieure ne signifie pas la fantaisie, qui ne serait que l'expression de l'imagination subjective. Elle signifie plutôt que l'âme est touchée par quelque chose de réel, même si c'est au-delà des sens. Elle est rendue capable de voir ce qui est au-delà des sens, ce qui ne peut être vu - voir au moyen des "sens intérieurs". . . La personne est conduite au-delà de la pure extériorité et est touchée par des dimensions plus profondes de la réalité, qui lui deviennent visibles. Cela explique peut-être pourquoi ce sont les enfants qui reçoivent le plus souvent ces apparitions : leur âme est encore peu troublée, leurs facultés de perception intérieure ne sont pas encore altérées.

Il [le visionnaire] voit dans la mesure où il en est capable, dans les modes de représentation et de conscience dont il dispose. ... . . Il ne peut parvenir à l'image que dans les limites de ses capacités et de ses possibilités. Ces visions ne sont donc jamais de simples "photographies" de l'autre monde, mais sont influencées par les potentialités et les limites du sujet qui les perçoit.

Les images sont plutôt, en quelque sorte, une synthèse de l'impulsion venant d'en haut et de la capacité à recevoir cette impulsion chez les voyants, c'est-à-dire les enfants. C'est pourquoi le langage figuré des visions est symbolique.