C'est une bonne question, car on ne veut pas scandaliser, c'est-à-dire entraîner les autres dans le péché, en particulier un collègue catholique (voir le Catéchisme 2284-87).

S'il s'agit de collègues ou de connaissances avec lesquels vous n'êtes pas proche, la meilleure chose à faire est peut-être de décliner simplement et poliment l'invitation, tout en étant prêt à vous expliquer charitablement si l'on vous en demande la raison (voir 1 P 3.15).

S'il s'agit de vos amis, j'en déduis qu'ils savent que vous êtes un catholique fidèle. Dans cette optique, je leur expliquerais qu'ils sont vos amis et qu'ils continueront à l'être, et que, parce qu'ils sont vos amis, vous ne voulez pas les conforter dans une relation qui comporte certains avantages du mariage, mais pas son engagement à vie. En d'autres termes, il serait contraire à l'amour sincère que vous leur portez de "célébrer" une relation qui comporte des risques spirituels et autres, et que le fait d'assister à leur pendaison de crémaillère signifie que vous approuvez le fait qu'ils emménagent ensemble.

S'ils emménagent quand même ensemble, restez en contact. Aller chez eux pour leur rendre visite, y compris pour prendre un repas, ne signifie pas que vous approuvez leur mode de vie. Cela signifie qu'ils sont toujours vos amis et qu'ils ont besoin d'amis comme vous. Continuez à les encourager périodiquement à se marier et à vivre comme frère et sœur tant qu'ils vivent ensemble sans être mariés. Dites-leur que vous reconnaissez leur amitié et qu'ils tiennent l'un à l'autre, mais que la vie commune avant le mariage et l'intimité sexuelle qui en découle ne sont pas compatibles avec l'état actuel de leur amitié. Il n'est pas nécessaire d'aborder régulièrement ces questions, car cela peut être contre-productif. Ils savent à quoi s'en tenir, car le témoignage de votre vie est éloquent.