Dans le bouddhisme, le nirvana est l'état final que l'âme atteint au cours de son voyage à travers différentes vies. Ces vies sont représentées comme une série de lampes, l'une étant allumée par une autre, jusqu'à ce que la dernière lampe s'éteigne. Le mot "nirvana" signifie "s'éteindre".
Selon les bouddhistes, nos désirs et nos envies sont à l'origine du processus de réincarnation. En éliminant tous les désirs, il est possible d'échapper au cycle des renaissances. Lorsqu'une personne parvient à éteindre tous ses désirs, elle atteint l'état de nirvana et est considérée comme un saint.
Lorsqu'un saint meurt, il entre dans le nirvana proprement dit, dans lequel il perd son identité en tant qu'individu distinct. Bouddha a comparé la question "Un saint survit-il à sa mort ?" à la question "Où va une flamme lorsqu'elle est éteinte ?". Ces deux questions sont considérées comme intrinsèquement sans réponse. Ni un saint mort ni une flamme soufflée n'ont plus d'identité individuelle.
Le nirvana est différent de l'idée chrétienne du paradis. Le nirvana est un état d'absence de désir, tandis que le paradis est un état où le désir le plus fondamental d'une personne (Dieu) est satisfait. Le nirvana est un état d'apathie et d'indifférence ultimes, tandis que le paradis est un état de joie et de plénitude ultimes. Paradoxalement, les bouddhistes considèrent le nirvana, l'état d'absence de désir, comme l'état le plus désirable.
Le nirvana diffère également du paradis parce qu'il suggère que l'on perdra éternellement son corps et son identité individuelle, alors que les chrétiens affirment qu'ils les conserveront éternellement.