L'enseignement de l'Église affirme l'existence de l'enfer et son éternité. Immédiatement après la mort, les âmes de ceux qui meurent en état de péché mortel descendent en enfer, où elles subissent les châtiments de l'enfer, "le feu éternel". Le principal châtiment de l'enfer est la séparation éternelle d'avec Dieu, en qui seul l'homme peut posséder la vie et le bonheur pour lesquels il a été créé et auxquels il aspire. (Catéchisme, 1035)

Je ne suis pas sûr que l'on puisse dire que l'enfer est une question de "mérite". L'enfer est le résultat d'un choix libre de rejeter Dieu. Dieu respecte notre libre arbitre et si, par nos actions et nos choix, nous le rejetons, il ne s'imposera pas à nous. Nous pourrions dire que personne ne "mérite" l'enfer éternel, mais s'il choisit de rejeter Dieu, c'est la conséquence de ce choix.

Ce rejet de Dieu est appelé péché mortel. Pour être coupable d'un péché mortel, l'individu doit choisir librement ce qu'il sait être gravement mauvais. Par un tel choix, la personne rejette explicitement une relation avec Dieu qui est amour. Même le paradis serait l'enfer pour une telle personne. Imaginez que vous ne désiriez pas les choses de Dieu et que vous deviez ensuite passer toute l'éternité entouré de ces choses ? Pour une telle personne, c'est l'enfer, que ce soit au paradis ou en enfer.

Comprendre le ciel, l'enfer, le jugement, le péché et la rédemption est un peu mystérieux. Bien que nous puissions utiliser notre raison et notre jugement, notre expérience n'est que de ce côté-ci de la réalité et est donc limitée. En fin de compte, nous devons croire que Dieu est vraiment aimant, miséricordieux et juste, et qu'il désire que tous soient sauvés (1 Tim. 2:4 ; 2 Pet. 3:9). Toute personne qui se retrouve en enfer le fait par son propre choix et non par l'action de Dieu (Matt. 23:37).