Qui dit que Dieu ne peut pas être en présence du péché ? Il suffit de lire les Écritures pour trouver Jésus en présence du péché. Peut-être confondez-vous cette notion avec celle de "rien d'impur n'entrera [au ciel]" (Apoc. 21:27).

Recevoir le Christ dans l'Eucharistie pardonne les péchés véniels. Le Catéchisme de l'Église catholique explique : "De même que la nourriture corporelle rétablit les forces perdues, de même l'Eucharistie fortifie notre charité, qui tend à s'affaiblir dans la vie quotidienne ; et cette charité vivante efface les péchés véniels" (CEC 1394).

Cependant, la réception de l'Eucharistie ne pardonne pas les péchés mortels, de sorte qu'une personne consciente d'avoir commis un péché mortel doit se confesser avant de recevoir la communion. Le Code de droit canonique stipule que

La personne consciente d'un péché grave ne doit pas recevoir le corps du Seigneur sans confession sacramentelle préalable, à moins qu'il n'y ait une raison grave et qu'il n'y ait pas d'occasion de se confesser ; dans ce cas, la personne doit se rappeler l'obligation de faire un acte de contrition parfaite qui comprenne la résolution de se confesser le plus tôt possible. (CIC 916)

Lorsqu'une personne consciente de péché mortel reçoit l'Eucharistie sans pardon préalable, elle commet un autre péché mortel et ne fait qu'aggraver sa situation désespérée. Paul nous dit : "Quiconque donc mangera le pain ou boira la coupe du Seigneur d'une manière indigne sera coupable de profaner le corps et le sang du Seigneur" (1 Cor. 11:27). L'Église appelle cela un sacrilège :

Le sacrilège consiste à profaner ou à traiter indignement les sacrements et autres actions liturgiques, ainsi que les personnes, les choses ou les lieux consacrés à Dieu. Le sacrilège est un péché grave, surtout lorsqu'il est commis contre l'Eucharistie, car dans ce sacrement, le vrai Corps du Christ est rendu substantiellement présent pour nous. (CEC 2120)