Dans le Notre Père, nous demandons : "Ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre-nous du mal". Le grec du Nouveau Testament utilisé dans la liturgie de la messe de l'Église grecque dit "le Malin", ce qui rend la demande spécifique contre les attaques des démons. Nous savons donc que les attaques du diable existent et qu'elles doivent être assez courantes, puisque Notre Seigneur nous a appris à prier contre elles dans la prière parfaite et maintes fois répétée du Notre Père.
Il n'est pas facile de distinguer les épreuves qui viennent du diable de celles qui viennent de notre propre chair ou du monde. En effet, d'ordinaire, le diable ne nous tente pas d'une manière sensiblement différente des autres sources de tentation. Il travaille simplement sur le contenu de notre mémoire, de notre imagination et de nos émotions, tout comme les personnes humaines visibles peuvent le faire. Certes, le diable peut voir notre imagination, ce qui lui permet d'être plus précis et plus personnel dans sa tentation, mais il doit travailler avec ce qui est déjà en nous et autour de nous.
Lorsque nous sommes assaillis par des pensées troublantes, qu'elles sont persistantes et qu'il y a une grande tendance au découragement ou à la colère, nous pouvons être sûrs que le diable nous attaque. Il ne s'agit pas d'une chose inhabituelle, mais d'une réalité quotidienne pour les chrétiens, et il n'y a donc pas lieu d'en faire une fixation ou de s'effrayer outre mesure. Nous avons simplement recours à la prière, en nous unissant à la volonté divine, qui seule peut utiliser les attaques maléfiques du diable pour notre bien spirituel.
C'est pourquoi le contrôle de notre imagination et de nos pensées indisciplinées est si essentiel dans le combat quotidien des chrétiens. Elles sont le champ de bataille de notre lutte contre le Malin. Priez Notre-Dame, saint Michel et les grands saints, comme saint Antoine d'Égypte ou Padre Pio, qui ont enduré de dures épreuves de la part du démon. "Veillez, priez sans cesse", nous dit le Sauveur, qui savait ce que c'était que d'être éprouvé par le Malin.