Votre fille a certainement besoin de savoir que vous l'aimez, et il est important que vous fassiez tout ce qui est en votre pouvoir pour maintenir la communication avec elle. Mais l'aimer, c'est aussi ne pas la conforter dans des décisions gravement immorales. Certains diront que vous pouvez assister à la cérémonie, mais exprimer votre désapprobation par ailleurs. Cependant, il existe une maxime selon laquelle "les actes sont plus éloquents que les paroles", et si "tout le monde" vous dit d'assister à la cérémonie - j'en déduis que cela n'inclut pas le pasteur de votre paroisse - il est d'autant plus important que vous n'apportiez pas un soutien public à la décision de votre fille. Elle bénéficiera de votre témoignage, comme beaucoup d'autres.
Alors que la loi française reconnaît ces relations comme des "mariages", Dieu et l'Église catholique ne le pourront jamais. L'Écriture et le magistère de l'Église enseignent par ailleurs que les relations sexuelles homosexuelles - qu'elles aient lieu entre deux hommes ou deux femmes - constituent un mal moral intrinsèque, sans parler de la tentative de sanctionner publiquement une telle relation. L'Église fait d'ailleurs la distinction entre l'attirance pour le même sexe et les actes homosexuels (voir CEC 2357-59). Seuls ces derniers sont condamnés.
Nous pouvons également affirmer l'amour authentique que se portent deux personnes atteintes de SSA (same sex attirance = attirance envers les personnes du même sexe), mais la tentative d'expression sexuelle de cet amour ne peut jamais être légitimée. L'absence évidente de complémentarité corporelle montre qu'il n'est pas nécessaire d'invoquer Dieu pour avancer un argument convaincant contre les relations sexuelles homosexuelles. Il n'est pas non plus recommandé d'essayer de vivre chastement, mais en tant que "couple" exclusif.
Que Dieu bénisse vos efforts.