Il est difficile de répondre à votre question sans plus d'informations sur la situation, mais voici les principes de base impliqués : On est censé faire une génuflexion chaque fois que l'on passe devant le Saint-Sacrement déposé dans un tabernacle (Instruction générale du Missel romain 274). On est également censé faire une inclinaison du corps chaque fois que l'on passe devant l'autel (Cérémonial des évêques 72).

La première discipline a la priorité sur la seconde. Ainsi, si le Saint-Sacrement se trouve dans un tabernacle sur ou près de l'autel, on fait une génuflexion et on ne s'incline pas. S'il n'y a pas de tabernacle sur ou près de l'autel, ou si le tabernacle est vide, on s'incline pour révérer l'autel et on ne fait pas de génuflexion.

Les lois de l'Église stipulent que l'on doit faire le signe de révérence approprié chaque fois que l'on passe devant l'autel ou le tabernacle. L'exception concerne les personnes qui portent des objets en procession (par exemple, une croix, un cierge, un livre des Évangiles). Ces personnes ne sont pas censées faire une génuflexion ou une inclinaison du corps (Cérémonial des évêques 70). Une inclinaison de la tête, par contre, serait acceptable, bien que la loi ne semble pas l'exiger spécifiquement dans cette circonstance.

Je suppose qu'il en va de même lorsque l'on porte un objet devant l'autel (par exemple une burette, un ciboire, etc.) afin d'éviter le risque de faire tomber l'objet ou d'en renverser le contenu. Ainsi, si vous portez un objet devant l'autel, je vous conseille de ne pas faire de génuflexion ni d'inclinaison du corps, mais simplement une inclinaison de la tête. Ceci est particulièrement vrai si vous portez le corps ou le sang du Seigneur.

Autrefois, lorsque les rails de communion étaient courants, pendant la distribution de la communion, le prêtre passait devant l'autel et le tabernacle sans faire de signe de révérence. Il leur tournait le dos, le tabernacle était souvent vide et laissé ouvert pour le signifier, et il avait Jésus entre les mains à ce moment-là, ce qui exigeait de lui la plus grande attention et le plus grand soin.