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Je reçois l'Eucharistie tous les dimanches, mais dois-je le faire si j'ai un péché mortel non confessé sur ma conscience ? Un prêtre m'a dit que tant que j'essaie activement d'éliminer ce péché de ma vie, l'Eucharistie est utile et que je ne dois pas me priver de la grâce présente dans l'Eucharistie. Il a dit que si j'arrête d'essayer d'éliminer ce péché, je ne dois pas me présenter, mais que tant que j'essaie, je ne dois pas me priver de l'Eucharistie. Est-ce un bon conseil ?
Trois conditions doivent être remplies pour qu'un péché soit mortel : une matière grave, une pleine connaissance et un consentement délibéré. Puisque vous dites que vous "essayez activement d'éliminer ce péché" de votre vie, votre prêtre peut croire que votre action n'a pas de consentement délibéré et, par conséquent, n'est pas qualifiée de péché mortel. Si c'est le cas, l'Eucharistie peut vous être très bénéfique. En revanche, si votre péché est effectivement un péché mortel, vous ne devriez pas recevoir l'Eucharistie sans vous être d'abord confessé.
Le Code de droit canonique indique clairement qu'une personne consciente d'avoir commis un péché mortel ne peut recevoir l'Eucharistie que dans des circonstances graves :
Une personne consciente d'un péché grave ne doit pas célébrer la Messe ou recevoir le corps du Seigneur sans confession sacramentelle préalable, à moins qu'il n'y ait une raison grave et qu'il n'y ait pas d'occasion de se confesser ; dans ce cas, la personne doit se rappeler l'obligation de faire un acte de contrition parfaite qui inclut la résolution de se confesser le plus tôt possible. (CIC 916)
Le Catéchisme de l'Église catholique explique,
Le Seigneur nous adresse une invitation, nous poussant à le recevoir dans le sacrement de l'Eucharistie : "En vérité, je vous le dis, si vous ne mangez pas la chair du Fils de l'homme et si vous ne buvez pas son sang, vous n'avez pas la vie en vous. Pour répondre à cette invitation, nous devons nous préparer à ce moment si grand et si saint. Saint Paul nous invite à faire un examen de conscience : "Quiconque donc mangera le pain ou boira la coupe du Seigneur d'une manière indigne sera coupable de profaner le corps et le sang du Seigneur. Que l'homme s'examine lui-même, et qu'il mange du pain et boive de la coupe. Car quiconque mange et boit sans discerner le corps mange et boit un jugement sur lui-même". Toute personne consciente d'un péché grave doit recevoir le sacrement de réconciliation avant de communier. (CCC 1384-1385)
Je vous recommande, après avoir commis un acte grave, de vous confesser le plus tôt possible et de recevoir l'Eucharistie le plus souvent possible. "Par la même charité qu'elle suscite en nous, l'Eucharistie nous préserve des futurs péchés mortels. Plus nous partageons la vie du Christ et progressons dans son amitié, plus il nous est difficile de nous détacher de lui par un péché mortel" (CEC 1395).
