Les gens parlent séparément des attributs de Dieu tels que l'amour, la miséricorde et la justice, mais ces attributs sont-ils tous les mêmes en Dieu ?
Bien que nous fassions humainement des distinctions en discutant des attributs de Dieu, ils sont un en Dieu.
Comment cela se fait-il ? Nous tenterons d'aborder brièvement ce grand mystère, en nous rappelant qu'un mystère théologique n'est pas quelque chose que nous ne connaissons pas mais que nous pouvons élucider complètement, comme dans le cas d'un crime que l'on cherche à résoudre, mais plutôt une vérité divinement liée que nous ne pourrons jamais comprendre pleinement en raison de la finitude et des limites de notre esprit humain.
Comme l'a écrit le grand apologiste laïc Frank Sheed dans Theology for Beginners,
Dieu est immuable parce qu'il est infini. Il possède toutes les perfections. Il ne peut en perdre aucune, il n'y a donc pas de passé dans lequel elles peuvent s'évanouir. Il n'y a pas non plus de futur d'où de nouvelles perfections pourraient lui parvenir. Il possède toutes les perfections dans le présent, un présent qui ne change pas et qui ne cesse pas. C'est l'éternité (p. 20, souligné par l'auteur).
[Le fait que Dieu soit immuable] pourrait nous sembler l'impliquer dans une stagnation infinie. Pour nous, avec nos habitudes liées à la matière, l'activité semble impensable sans changement ; mais cela, comme nous le voyons en y regardant de plus près, est dû au fait que nous sommes finis (Ibid., p. 21).
[Par exemple, Dieu aime avec une puissance d'amour infinie : aucune perte possible, aucune augmentation concevable. Il connaît et aime avec une intensité infinie, ce qui n'est pas une stagnation mais une vitalité sans mesure (Ibid.).
Parce que Dieu est infini, il n'y a pas de distinction entre ses attributs et lui-même. . . . [Ma connaissance est inférieure à moi-même ; je suis assez fini, Dieu le sait, mais ma connaissance est encore plus finie.
La connaissance de Dieu n'est pas soumise à cette limitation. Elle n'est pas distincte de lui-même. Elle est lui-même. Si ce n'était pas le cas, s'il y avait vraiment une distinction entre sa connaissance et lui-même, alors il aurait quelque chose qui manquerait à sa connaissance. Dans ce cas, il ne serait pas infini, et nous devrions faire face à la monstruosité d'un Dieu infini à la connaissance limitée (Ibid., p. 22, italiques ajoutés).
Cela s'applique à tous ses attributs. De même que Dieu est connaissance, il est amour, il est justice, il est miséricorde. Nous devons les considérer comme distincts pour pouvoir les penser ; mais en lui, ils ne sont pas distincts de sa personne même, et donc pas l'un de l'autre. Tout ce que Dieu a, il l'est. Et ces attributs ne sont pas moindres parce qu'ils sont infinis. L'amour de Dieu ne serait pas plus grand s'il était distinct de lui-même. (Ibid., soulignement original).