Est-il possible pour une personne dont l'âme est encore marquée par un péché mortel de mourir et d'aller au paradis ?
Mourir en état de péché mortel sans se repentir et sans accepter l'amour miséricordieux de Dieu signifie rester séparé de lui pour toujours par notre propre choix" (CEC 1033). Mais il est important de comprendre ce qui constitue un péché mortel et la manière dont le péché mortel peut être pardonné.
Pour qu'un péché soit mortel, trois conditions doivent être remplies : (1) le péché doit être grave, (2) la personne doit avoir une connaissance suffisante du fait qu'il s'agit d'une offense grave, et (3) la personne doit commettre l'offense avec un consentement délibéré (CEC 1857-1859). Si l'une de ces conditions n'est pas remplie, le péché sera véniel et non mortel.
Il existe deux types de tristesse pour le péché : la contrition et l'attrition, que l'on appelle aussi contrition parfaite et contrition imparfaite. La contrition parfaite ne signifie pas le degré parfait de contrition, mais le type parfait de contrition, c'est-à-dire la tristesse pour les péchés fondée sur la charité, ou l'amour surnaturel de Dieu. La contrition imparfaite est la tristesse pour le péché basée sur autre chose que la charité (comme le fait d'être désolé pour nos péchés parce que nous craignons la punition de l'enfer et la colère de Dieu).
La contrition parfaite et la contrition imparfaite ne s'excluent pas mutuellement. Une personne peut avoir les deux en même temps. La contrition parfaite et la contrition imparfaite supposent toutes deux la résolution de ne plus pécher. Même avec cette résolution, il est possible de commettre le même péché à l'avenir. Ce qui est important, c'est qu'à ce moment précis, nous prenions la ferme résolution de nous détourner du péché mortel.
Dans des circonstances normales, pour qu'un péché mortel soit pardonné, il doit être confessé dans le sacrement de pénitence. Si le pénitent a une contrition parfaite ou imparfaite de son péché, confesse tous ses péchés mortels depuis sa dernière bonne confession, en prenant la résolution de ne plus commettre le péché, et reçoit l'absolution du prêtre, ses péchés mortels sont pardonnés.
Que se passe-t-il si la confession à un prêtre est impossible et que l'on est proche de la mort ou en danger de mort ? Si une personne, se trouvant dans cette situation, a une contrition parfaite pour ses péchés mortels, et prend la résolution de ne plus pécher et de recevoir la confession sacramentelle le plus tôt possible, son péché mortel est pardonné. Une douleur imparfaite n'est pas une contrition dans ces circonstances.