Les Sadducéens et les Pharisiens étaient des partis religieux à l'époque de Jésus. Tous deux ont critiqué Jésus et ont été critiqués par lui.

Les sadducéens se considéraient comme des "conservateurs", comme les anciens croyants. En effet, ils n'acceptaient que la loi écrite de Moïse comme faisant autorité et rejetaient la révélation ultérieure. En conséquence, les sadducéens niaient de nombreuses doctrines défendues par les pharisiens et par Jésus, notamment la résurrection des morts, l'existence des anges et des esprits, et l'attribution de récompenses et de châtiments après la mort. Ces croyances étaient considérées par les sadducéens comme des corruptions zoroastriennes de la foi authentique d'Israël.

Bien qu'il s'agisse d'un parti religieux, les Sadducéens étaient plus importants en tant que force politique. Ils représentaient l'aristocratie sacerdotale et la structure du pouvoir en Israël. Pour eux, les devoirs de la religion se concentraient principalement autour du Temple.

Les Pharisiens, en revanche, étaient un groupe laïc plus représentatif de l'homme de la rue. Outre la loi écrite de Moïse, les pharisiens acceptaient comme faisant autorité le reste de ce qui est pour nous l'Ancien Testament, ainsi que la "tradition des anciens".

Alors que les sadducéens considéraient l'adoration au Temple comme l'objectif principal de la Loi, les pharisiens estimaient qu'il ne s'agissait que d'un élément parmi d'autres de la bonne observance de la loi mosaïque. C'est sur l'interprétation de la Loi et sur la question de savoir quelle interprétation de la Loi représentait la tradition authentique d'Israël que Jésus et les Pharisiens étaient en désaccord.

Après la destruction du Temple en l'an 70, le judaïsme sadducéen disparaît et le judaïsme pharisien devient dominant. C'est donc des pharisiens que le judaïsme contemporain est principalement issu.