Contrairement à la théologie protestante classique, notre réception de la sainteté n'est pas un simple exercice légal ou médico-légal dans lequel la punition éternelle de nos péchés est supprimée, mais nous restons totalement dépravés, inchangés dans nos âmes immortelles.
Au contraire, l'Église enseigne - conformément à l'Écriture - que nous sommes transformés par la grâce de Dieu et équipés pour les bonnes œuvres, en commençant par le baptême, dont saint Paul nous rappelle qu'il est "le bain de la régénération et du renouvellement dans l'Esprit Saint" (Tite 3, 5). Ainsi, la justice du Christ n'est pas simplement imputée ou déclarée à l'égard de nos personnes fondamentalement inchangées ; au contraire, la justice du Christ nous renouvelle et nous transforme.
Par conséquent, nous voyons que la sainteté est d'abord un don gratuit de Dieu, bien que nous devions y être réceptifs ou que nos parents le soient en notre nom si nous n'avons pas atteint l'âge de raison. En outre, la sainteté s'accroît également grâce à la coopération de notre libre arbitre avec la grâce de Dieu (Rm 2,6-7 ; Jn 15,1-5).
La réception des indulgences, qu'elles soient plénières ou partielles, exige également notre coopération avec la grâce de Dieu, y compris le repentir, l'absolution de nos péchés dans la confession et la réception de la Sainte Communion, qui favorisent notre sainteté. Nous voyons donc que, comme pour le baptême, la réception d'une indulgence n'est jamais une simple déclaration légale ou médico-légale sans une transformation de la personne humaine qui la reçoit, et que nous devons coopérer avec la grâce de Dieu pour recevoir sa rémission miséricordieuse de la peine temporelle due à nos péchés, qu'elle soit plénière ou partielle.