L'interprétation de ce passage pose quelques problèmes :
KJV : " ... qui sont remarquables parmi les apôtres... ". . ."NAB, NRSV : "... ils sont éminents parmi les apôtres...". . ."ESV : "Ils sont bien connus des apôtres...". . ."NJB : "Salutations à ces apôtres remarquables, Andronicus et Junias, mes parents et compagnons de prison, qui étaient en Christ avant moi".DRB : "Saluez Andronicus et Junias, mes parents et compagnons de captivité, qui sont bien connus des apôtres."
Certains ont traduit ce passage comme une référence directe aux deux noms en tant que membres des apôtres, tandis que d'autres l'ont traduit comme si les deux noms étaient simplement bien connus des apôtres. Il n'y a pas de manière définitive de traduire/comprendre ce passage.
Il y a tout simplement trop d'éléments débattus et contestés pour que l'on puisse dire avec certitude ce que saint Paul essayait de dire ici. Ce que nous savons, c'est qu'en dehors de ce passage très discutable et contesté, il n'y a aucune référence à une femme exerçant une fonction ecclésiastique nécessitant une ordination. En fait, si les partisans de l'apôtre féminin avaient raison, il semblerait assez étrange que la seule femme apôtre ait été perdue dans l'histoire. Son caractère unique l'aurait apparemment mise à l'écart pour être louée et honorée par les premiers chrétiens.
Et si elle indique que l'Église primitive acceptait d'ordonner des femmes, pourquoi n'y a-t-il pas d'autres exemples connus ? Dans le Nouveau Testament, nous voyons d'autres exemples de femmes occupant des rôles importants dans l'Église primitive, mais aucune d'entre elles n'occupe ce que nous considérerions comme une fonction ecclésiastique d'ordination.
Le sens de ce passage est loin d'être clair, et le témoignage écrasant du reste de l'Écriture et de la Tradition s'oppose à ce que Junie soit considérée comme une femme apôtre.