On peut rapidement constater que l'Église s'oppose clairement à la congélation des personnes embryonnaires, tout comme elle s'oppose à la création de personnes humaines en dehors de l'amour conjugal d'un mari et d'une femme, sans parler de la congélation ultérieure de ces personnes embryonnaires. Cet enseignement est présenté dans le document de l'Église Donum Vitae.

De plus, en ce qui concerne la congélation d'adultes vivants, compte tenu de la technologie actuelle, il faudrait tuer une personne dans l'espoir de la ramener un jour à la vie, même si certains ont l'espoir d'éviter un jour de tuer une personne par le biais du processus de cryogénisation. Il y a donc violation du cinquième commandement et, même si des progrès technologiques sont réalisés à l'avenir, au moins mise en danger grave de la vie d'une personne alors qu'il n'y a vraiment aucun espoir de la ramener à la vie.

Ce qui nous amène à la dernière catégorie : la conservation de la dépouille mortelle des personnes qui viennent de mourir, qu'il s'agisse de leur tête ou de leur corps tout entier. Nous nous heurtons ici au problème moral de ne pas accepter la finalité de la mort et de tenter ainsi de jouer à Dieu, en vain. La mort est la séparation de l'âme et du corps, et l'Écriture nous rappelle que nous aurons un jugement particulier immédiatement après notre mort (Luc 16:22, Héb. 9:27 ; voir CEC 1021-22).

La cryogénie, ou cryogénisation, est donc la tentative vaine de récupérer l'âme longtemps après la mort d'un individu, comme s'il était possible de faire revenir l'âme du paradis ou de l'enfer pour ce faire. Nous voyons donc que la cryogénie est une tentative de ne pas accepter la mort pour ce qu'elle est réellement : La parole définitive de Dieu sur le moment où une personne doit entrer dans la vie éternelle. En effet, nous ne sommes pas destinés à vivre éternellement dans notre état humain actuel ; nous serons un jour ressuscités, soit pour la gloire éternelle, soit pour l'horreur (CEC 1038-41).