Les catholiques ne croient pas que la grâce soit nécessaire pour accomplir une bonne action. Le pape Pie V a condamné les deux propositions suivantes dans la bulle Ex Omnibus Afflictionibus (1er octobre 1567) :
Les deux propositions condamnées impliquaient que l'homme, sans la grâce, ne peut faire aucun bien. Or, selon Pie V, ce n'est pas vrai. Par conséquent, l'homme peut faire le bien en dehors de la grâce.
C'est ce que confirme saint Paul dans Romains 2:14 : "Lorsque des païens qui n'ont pas la loi font par nature ce que la loi exige, ils sont une loi pour eux-mêmes, bien qu'ils n'aient pas la loi".
La grâce est nécessaire pour que les bonnes œuvres d'un homme soient salutaires, c'est-à-dire méritoires pour le ciel. Le Concile de Trente l'a enseigné dans ses canons sur la justification :
Thomas d'Aquin sur ce sujet dans la Summa Theologiae, I-II, q. 109, a. 5.
En somme, la grâce n'est pas nécessaire pour qu'un homme accomplisse une bonne action, mais la grâce est nécessaire pour que cette bonne action contribue à sa récompense éternelle.