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La pénitence du carême est-elle une démarche volontaire ou s'agit-il d'accepter passivement les difficultés ?

Les pratiques traditionnelles du Carême - jeûne, prière, réception des sacrements et aumône - sont toujours encouragées par l'Église. Le jeûne est même obligatoire certains jours. Loin d'être "négatives", ces pratiques sont un moyen d'échapper à nos préoccupations personnelles et d'entrer dans l'esprit du Christ. En mangeant moins, nous ressentons un peu de la faim qu'il éprouve pour les âmes, et nous comprenons que nous dépendons de lui pour notre existence même. Par la prière, nous nous joignons à l'union parfaite de la Trinité. Par les sacrements, en particulier l'Eucharistie et la pénitence, nous sommes attirés plus étroitement dans cette union, et nous obtenons la grâce de vaincre le péché. En renonçant aux biens matériels, nous nous vidons un peu de nous-mêmes, comme Jésus s'est vidé totalement sur la croix ; nous nous rappelons brutalement à quel point nous sommes attachés à des choses insignifiantes. Toutes ces choses nous montrent clairement à quel point nous avons désespérément besoin de la grâce rédemptrice de Dieu.

La pratique consistant à se priver d'un plaisir légitime est également saine dans une culture d'autosatisfaction débridée. Elle nous sensibilise subtilement à notre propre faiblesse et à la puissance de l'abandon à Dieu.

Quant à la pénitence comme simple acceptation passive des épreuves, elle ne l'est pas. Certes, nous pouvons unir toutes nos souffrances, grandes et petites, à celles de Jésus, et il y a là un grand mérite. Tout le monde souffre dans cette vie, et "l'offrir" est une utilisation fructueuse de cette douleur. Ce n'est pas la même chose que d'assumer des épreuves supplémentaires pour réparer ses propres péchés ou ceux des autres. Bien entendu, il ne faut jamais entreprendre de pénitences sévères sans la permission de son confesseur.

Mais la sœur n'avait pas tort. Nous pouvons tirer un bénéfice spirituel en vivant activement notre foi pendant le carême : en accomplissant des actes de miséricorde corporels et spirituels, en assistant aux stations du chemin de croix, en nous efforçant d'encourager et de louer les autres, en invitant des non-catholiques à la messe. Il ne s'agit pas d'une question de choix, mais bien d'une question de choix et de choix.

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