Les rubriques de la forme ordinaire ne l'indiquent pas du tout. Au contraire, elles indiquent que la prière eucharistique doit être dite à haute voix. Toutefois, le pape Benoît XVI, qui considère que les deux formes s'enrichissent mutuellement, a écrit qu'il peut être approprié, à l'occasion, de dire secrètement la prière eucharistique dans la forme ordinaire et dans la forme extraordinaire. Il l'a lui-même fait à plusieurs reprises en tant que cardinal à Rome. Il est également vrai que les moines chartreux, qui utilisent la forme ordinaire, disent toujours la prière eucharistique en secret, à moins qu'il n'y ait une concélébration.

En ce qui concerne la forme extraordinaire, la prière eucharistique était dite à haute voix lors des ordinations, tant sacerdotales qu'épiscopales, puisque ces messes étaient concélébrées. De plus, lorsque les messes ont commencé à être diffusées par radio avant les changements liturgiques, le Saint-Siège a autorisé la récitation à haute voix de la prière eucharistique ou du canon, afin que ceux qui ne pouvaient qu'écouter et non voir les mouvements de la messe puissent y participer.

Aujourd'hui encore, en Allemagne et en Autriche notamment, la prière eucharistique est récitée de manière inaudible pendant le chant du Sanctus lors d'une longue messe avec orchestre, seule la consécration, récitée entre le Sanctus et le Benedictus, étant dite à haute voix afin d'être entendue par le peuple.

La règle de base est donc la prière eucharistique à haute voix pour la forme ordinaire et en secret pour la forme extraordinaire, mais il y a eu et il y a encore de légères exceptions occasionnelles à cette norme.