"Le Fils de l'homme s'en va, comme il est écrit, mais malheur à l'homme par qui le Fils de l'homme est livré. Il vaudrait mieux pour lui qu'il ne fût jamais né." Judas, le traître, répondit : "Ce n'est pas moi, Rabbi ? Il répondit : "Tu l'as dit" (Matt. 26:24-25).

Tout d'abord, nous devons reconnaître que ce verset se réfère uniquement à Judas Iscariote et à sa situation particulière. Il ne s'agit pas d'une déclaration générale sur le péché ou l'apostasie temporaire. Après tout, le reniement de Jésus par Pierre peut être considéré comme une sorte de trahison de Jésus, et pourtant Jésus lui a clairement pardonné.

En mettant en garde contre la trahison de Judas, Jésus pourrait avoir inclus la honte et le désespoir que Judas ressentirait plus tard à cause de ses actes. La tradition de l'Église semble indiquer clairement que si Judas s'était repenti et avait demandé pardon à Jésus ressuscité, il l'aurait reçu. Nous pouvons peut-être supposer que le fait d'avoir passé tout ce temps avec Jésus et de l'avoir quand même trahi signifie que Judas avait, dans son cœur, choisi de rejeter Jésus de manière irrévocable.