Tout d'abord, le cardinal Peter Erdo de Budapest, en Hongrie, a approuvé la Flamme d'Amour en tant qu'association privée de fidèles.

L'apostolat est basé sur les révélations privées que Kindelmann aurait reçues de Jésus et de la Sainte Mère sous forme de locutions. Contrairement à une apparition, une locution est une communication surnaturelle adressée à l'oreille, à l'imagination ou directement à l'intellect d'une personne.

Kindelmann était une pauvre veuve hongroise qui élevait six enfants. Les messages surnaturels qu'elle a rapportés ont été compilés dans un journal, auquel le cardinal Erdo a accordé l'imprimatur. L'imprimatur est un certificat de l'Église attestant que le contenu d'un livre ne contient rien de contraire à la foi et à la morale, mais il n'évalue pas d'autres aspects du livre, notamment si les révélations privées qui y sont rapportées sont d'origine surnaturelle.

En ce qui concerne les révélations privées rapportées en général, qu'il s'agisse d'apparitions ou de locutions, elles ne sont généralement pas examinées par le Saint-Siège. Elles sont toujours examinées en premier lieu par l'évêque diocésain local. Si les révélations sont jugées dignes de foi par l'évêque local, les fidèles sont libres de les promouvoir publiquement, ainsi que les personnes concernées.

Compte tenu de leurs fruits, certaines révélations privées approuvées localement ont également été confirmées par le Saint-Siège, y compris lors des visites des papes au cours de leurs voyages apostoliques à travers le monde. Les apparitions mariales de Fatima, Lourdes et Guadalupe en sont des exemples.

Sur son site Internet, l'apostolat de la Flamme d'Amour ne fournit aucun document officiel indiquant que le cardinal Erdo ou un autre fonctionnaire de l'Église qu'il a dépêché a déterminé que les locutions rapportées par Kindelmann ont un caractère surnaturel.

Pour être clair, la Flamme d'Amour n'affirme pas formellement sur son site web que l'Église a déterminé que les locutions rapportées par Kindelmann ont un caractère surnaturel. L'apostolat donne cependant l'impression que les locutions qu'elle rapporte ont déjà reçu l'approbation de l'Église. Par exemple :

Elizabeth Kindelmann était une laïque de Budapest, en Hongrie, décédée en 1985. Comme sainte Faustine, elle a reçu de Dieu et de sa Mère une mission pour son Église, afin de mettre en valeur une grâce spéciale de Dieu pour son Église. Elle a toujours obéi aux prêtres et aux évêques. La Sainte Vierge lui a dit de rassembler douze pasteurs spéciaux, quatre de Budapest et huit de l'extérieur de la ville, afin de lancer un mouvement pour répandre cette grâce spéciale dans le monde entier. Élisabeth a reçu l'ordre de tenir un journal, qui explique la grâce spéciale, que Dieu appelle la "grâce de la Flamme d'Amour du Cœur Immaculé de Marie" et "la plus grande grâce donnée à l'humanité depuis l'Incarnation" (c'est nous qui soulignons).

Les messages urgents de Jésus et de Marie nous appellent tous à participer au salut des âmes (c'est nous qui soulignons).

Les messages de la Miséricorde divine de sainte Faustine ont été officiellement approuvés par l'Église comme étant d'origine surnaturelle (dignes de foi à cet égard), d'abord par le cardinal Karol Wojtyla en tant qu'archevêque de Cracovie, en Pologne, puis par le pape saint Jean-Paul II. Cela n'a pas encore été le cas pour les locutions rapportées par Kindelmann. Par conséquent, bien que les fidèles catholiques soient certainement libres de participer à l'apostolat de la Flamme d'Amour et de bénéficier de son contenu doctrinalement sain, je recommande la prudence quant à l'attribution d'un caractère surnaturel aux locutions rapportées par Kindelmann ou à toute autre locution qui n'a pas reçu l'approbation formelle de l'Église.