Pour la foi catholique, le Jugement dernier n’est pas un mythe destiné à faire peur, ni seulement un symbole moral. C’est un événement réel, futur, où se révélera la vérité ultime sur le monde et sur chacun. Les images apocalyptiques ne sont pas à prendre comme un reportage anticipé, mais comme un langage puissant pour annoncer une réalité qui dépasse notre imagination. Dans l’imaginaire collectif, le Jugement dernier évoque des fresques spectaculaires, comme celle de Michel-Ange à la chapelle Sixtine : Christ en gloire, anges, trompettes, et l’humanité convoquée devant son Créateur. Mais dans la foi catholique, cette scène n’est pas seulement un motif artistique : elle correspond à une vérité de foi.
L’Église catholique enseigne que le Jugement dernier est réel. Le Credo, proclamé à chaque messe, affirme : « Il viendra dans la gloire pour juger les vivants et les morts ». Le Catéchisme (CEC §1038) précise que cet événement aura lieu à la fin du monde, après la résurrection générale, lorsque le Christ reviendra en gloire pour rendre à chacun selon ses œuvres et sa foi.
Si le Jugement dernier est un fait futur, l’Écriture et la Tradition l’expriment souvent par un langage symbolique : trônes, livres ouverts, trompettes, séparation des brebis et des boucs (Mt 25, 31-46). Ces images bibliques ne décrivent pas forcément la scène « littéralement », mais traduisent des réalités spirituelles : la souveraineté du Christ sur toute l’histoire, la manifestation publique de la vérité sur chaque personne, la révélation du sens ultime de nos actes.
Le jugement dernier est a distinguer du jugement particulier :
Le jugement particulier : immédiatement après la mort, chaque âme reçoit son sort éternel (Ciel, Purgatoire, ou Enfer).
Le Jugement dernier : à la fin des temps, cette sentence est confirmée et proclamée publiquement devant toute la création, unifiant justice et miséricorde dans la gloire du Christ.
Selon l’Église, ce jugement universel manifeste la justice parfaite de Dieu et rétablit l’ordre complet de la création. Les conséquences de nos actes – bonnes ou mauvaises – étant souvent collectives et durables, elles seront pleinement révélées. Ce moment montre que l’histoire humaine a un but et que la victoire finale appartient au Christ.