Le Catéchisme de l'Église catholique traite du mensonge dans les paragraphes 2475-2487. Dans un traitement séparé du sujet, sous le titre "Respect de la vérité" (2488-2492), le Catéchisme déclare :

Le droit à la communication de la vérité n'est pas inconditionnel. ... Cela nous oblige, dans des situations concrètes, à juger s'il est approprié ou non de révéler la vérité à quelqu'un qui la demande. La charité et le respect de la vérité doivent dicter la réponse à toute demande d'information ou de communication. Le bien et la sécurité d'autrui, le respect de la vie privée et le bien commun sont des raisons suffisantes pour taire ce qui ne doit pas être su ou pour utiliser un langage discret. ... Nul n'est tenu de révéler la vérité à quelqu'un qui n'a pas le droit de la connaître. (CCC 2488-2489)

Cela signifie qu'il peut y avoir des cas où il est moralement licite de réserver la vérité. Éviter de donner l'emplacement de personnes en danger d'être assassinées serait l'un de ces cas. Une personne dans une telle situation devrait essayer d'éviter de mentir directement, si possible ; cependant, la crainte pour la sécurité des innocents et la pression extérieure injuste exercée sur elle pourraient atténuer sa culpabilité si elle franchissait par inadvertance la ligne qui la sépare du mensonge.