Comment expliqueriez-vous la déclaration de ce pape selon laquelle "la relation avec Jésus est dangereuse et nuisible" ?
Ce dont parle le pape François est clair si l'on considère l'ensemble de ses propos :
Nous sommes capables de vivre ce voyage non seulement grâce aux autres, mais aussi avec les autres. Dans l'Église, il n'y a pas de "do it yourself", il n'y a pas d'"agents libres". Combien de fois le pape Benoît n'a-t-il pas décrit l'Église comme un "nous" ecclésial ! On entend parfois quelqu'un dire : "Je crois en Dieu, je crois en Jésus, mais je ne me soucie pas de l'Église". Combien de fois avons-nous entendu cela ? Et ce n'est pas bon. Il y a des personnes qui croient pouvoir maintenir une relation personnelle, directe et immédiate avec Jésus-Christ en dehors de la communion et de la médiation de l'Église. Ce sont des tentations dangereuses et néfastes. Ce sont, comme l'a dit le grand Paul VI, des dichotomies absurdes. Il est vrai que marcher ensemble est un défi, et parfois une fatigue : il peut arriver qu'un frère ou une sœur nous crée des difficultés, ou nous choque. . . . Mais le Seigneur a confié son message de salut à quelques êtres humains, à nous tous, à quelques témoins ; et c'est dans nos frères et dans nos sœurs, avec leurs dons et leurs limites, qu'il vient à notre rencontre et qu'il se fait connaître. Et c'est ce que signifie appartenir à l'Église. Retenez bien ceci : être chrétien, c'est appartenir à l'Église. Le prénom est "chrétien", le nom est "appartenance à l'Église" (Audience générale, mercredi 25 juin 2014).
Le pape François a simplement rappelé le vieil adage : Jésus a enseigné aux chrétiens à appeler Dieu Notre Père, et non Mon Père. En tant que chrétiens, nous ne pouvons pas nous isoler les uns des autres et adopter une attitude "Jésus et moi" à l'exclusion des autres. Jésus nous appelle à vivre notre foi chrétienne en marchant côte à côte avec nos frères et sœurs.