Tout d'abord, il est important de se repérer dans la chronologie biblique. La captivité babylonienne a commencé en 597 av. J.-C. avec la déportation du roi, de la famille royale, des nobles, des guerriers et des artisans. Elle culmine en 587/586 av. J.-C., lorsque Jérusalem, y compris le Temple, est détruite. L'affirmation implicite est que les Juifs ont été influencés par les Babyloniens, des Perses qui auraient été zoroastriens, un peuple religieux relativement récent à l'époque.

Cependant, "la tradition juive et chrétienne dans son ensemble attribue" au Pentateuque (les cinq premiers livres de la Bible, dont la Genèse) une paternité mosaïque et une rédaction du vivant du patriarche, selon la Bible d'étude catholique Ignatius - Genèse. Cela signifierait "soit les années 1400, soit les années 1200 avant Jésus-Christ". (p. 7).

En revanche, les chercheurs modernes situent le début de la composition à environ 900 avant J.-C. et la fin à environ 400 avant J.-C. Pourtant, même "la plupart de ceux qui adoptent ce point de vue reconnaissent que les récits de la Genèse sont souvent beaucoup plus anciens que leur forme écrite, et certains admettent que certaines parties de son contenu peuvent effectivement être d'origine mosaïque". En effet, "les études du livre de la Genèse dans son contexte proche-oriental tendent à confirmer à la fois l'ancienneté et l'authenticité de ses traditions" (Ibid.).

Ainsi, dès le départ, nous pouvons constater qu'il existe des preuves solides de la réalisation d'événements bibliques majeurs bien avant le début de la captivité babylonienne, notamment la naissance de la Vierge (Ésaïe 7:14).

Par ailleurs, il est vrai que, selon le zorastrianisme, la naissance de Zoroastre ou Zarathoustra a été prédite longtemps à l'avance. Et une tradition plus tardive le fait naître d'une vierge. Et qu'il a vaincu toute opposition maléfique. Ces similitudes avec le christianisme ne signifient pas que la prophétie juive de l'ancienne alliance et l'accomplissement chrétien de la nouvelle alliance ont emprunté au zoroastrisme. Cela impliquerait à tort qu'il s'agit d'histoires fabriquées, de mythes, au lieu de présenter des réalités réelles ordonnées par Dieu.

En résumé, "les mages venus d'Orient à la recherche du roi nouveau-né des Juifs étaient des prêtres pratiquant le zoroastrisme ou quelque chose d'approchant. Ses enseignements les disposaient donc à être ouverts à la Bonne Nouvelle de la naissance du Dieu Sauveur de la Vierge très pure", comme le dit mon collègue le Père Hugh Barbour, OP (voir Matthieu 2). Mais cela ne signifie pas que les Israélites ou, par la suite, leurs descendants spirituels - les chrétiens - ont emprunté au zorastrianisme.

Pour en savoir plus sur l'influence supposée du zoroastrisme, voir le bref aperçu du Dr Matthew Bunson sur le sujet, qui montre que le zoroastrisme s'apparente davantage à certaines hérésies chrétiennes qu'au christianisme authentique.