La propagande anticatholique vous a induit en erreur sur des faits historiques fondamentaux. Quelques précisions :

Le concile de Chalcédoine s'est tenu au cinquième siècle, et non au huitième, et n'a pas du tout traité des images sacrées. Il y a eu un synode vers 753 qui a traité des images sacrées, mais en premier lieu, il s'est tenu à Constantinople, et non à Chalcédoine. Deuxièmement, si ce synode a été convoqué par un certain Constantin V, et si ce dernier s'est opposé aux images sacrées, il n'était pas un pape, ni même un ecclésiastique - il était l'empereur byzantin. Il n'y a jamais eu de pape Constantin V ; un seul pape s'est appelé Constantin, et il est mort en 715.

En 740, le pape était saint Grégoire III. Il est absolument faux de dire qu'il a condamné les images sacrées - au contraire, il les a vigoureusement défendues. En 731, Grégoire III a tenu un synode à Rome qui a condamné l'hérésie de l'iconoclasme. En fait, Grégoire III a mis un point d'honneur à honorer les images et les reliques pour protester contre les efforts iconoclastes de l'empereur Constantin V et la persécution de ceux qui honoraient les images sacrées. (De nombreux chrétiens dévots ont été mis à mort pour avoir refusé de profaner des images sacrées).

Quant au soi-disant synode de Constantinople convoqué par l'empereur Constantin, il avait déjà été rejeté par le pape régnant et les patriarches orientaux d'Alexandrie, d'Antioche et de Jérusalem avant même qu'il ne se tienne. Ces patriarches, ainsi que le pape, ont refusé d'assister au synode de l'empereur ou d'envoyer des légats à leur place, car il était clair que le synode n'était qu'un instrument de l'empereur et que les évêques devaient simplement approuver son programme iconoclaste.

Moins de 50 ans plus tard, le septième concile œcuménique, Nicée II, qui a défendu l'utilisation des images sacrées, a réfuté ce "faux synode" ou "pseudo-synode".

Les "faits" erronés que vous mentionnez peuvent facilement être "documentés" à partir de nombreux sites web anti-catholiques, qui ne font que répéter des affirmations qu'ils ont lues chez d'autres anti-catholiques sans les avoir vérifiées au préalable. Dans leur hostilité zélée à l'égard de l'Église, les anti-catholiques passent souvent outre les points historiques et théologiques les plus fondamentaux, et une vigilance constante est nécessaire pour rétablir les faits avant même de commencer à aborder les erreurs théologiques sous-jacentes.

Si vous lisez les arguments de quelqu'un qui pense que Constantin V était un pape plutôt qu'un empereur, ou que Grégoire condamnait les images sacrées au lieu de les défendre, ne vous fiez pas à ce que dit cette personne. Faites vos devoirs et ne vous contentez pas de prendre ce genre d'affirmations pour argent comptant.