L'Église admet volontiers que le tribunal de Galilée s'est trompé à certains égards, mais cela ne "réfute" en rien la prétention de l'Église catholique à l'infaillibilité.
L'Église n'a jamais prétendu que ses tribunaux ordinaires étaient infaillibles. Ils n'ont qu'une autorité disciplinaire et juridique ; ni eux ni leurs décisions ne sont infaillibles. Seul un pape ou un concile œcuménique est infaillible, et ce uniquement dans des circonstances particulières.
Bien que la condamnation du Saint-Office ait été ratifiée par Urbain VIII, trois conditions doivent être réunies pour qu'un pape puisse exercer le charisme de l'infaillibilité : il doit s'exprimer en sa qualité officielle de successeur de Pierre ; il doit définir solennellement une doctrine relative à la foi ou à la morale ; il doit indiquer que cette doctrine doit être partagée par tous les fidèles. Dans le cas de Galilée, les deuxième et troisième conditions n'étaient pas réunies, et peut-être même pas la première.