Il existe des preuves historiques solides que l'Église primitive croyait en l'Assomption de la Sainte Mère. Par exemple, bien qu'il y ait deux tombes associées à Marie à Jérusalem et à Éphèse, respectivement (deux endroits où elle a vécu), il n'y a aucun témoignage concernant son corps post-mortem et les reliques qui s'y rattachent. C'est frappant, car Jésus n'avait pas de plus grand disciple que sa Mère et pourtant, contrairement à d'autres saints de l'Église primitive, y compris saint Pierre, il n'y a aucune preuve historique concernant les reliques de Marie.

Cette absence de reliques en particulier et du corps de la Sainte Mère en général illustre le fait que l'Église primitive croyait que Marie était effectivement montée au ciel, corps et âme.

Dans le Panarion ("boîte à pain") classique de saint Épiphane ou Réfutation de toutes les hérésies, écrit vers 350 après J.-C., ce père de l'Église primitive affirme la croyance en l'Assomption :

Cependant, comme les corps des saints, elle a été honorée pour son caractère et sa compréhension. Et si je dois ajouter quelque chose à sa louange, c'est qu'elle est comme Élie, qui était vierge dès le ventre de sa mère, qui l'est toujours resté, qui a été enlevé, mais qui n'a pas vu la mort (Panarion 79).

"Saint Épiphane indique clairement qu'il est personnellement d'accord avec l'idée que Marie a été élevée au ciel sans jamais être morte", note Tim Staples, directeur de l'apologétique à Catholic Answers. "Il précise ailleurs qu'il n'est pas certain, et personne ne l'est, du moins pas de manière définitive, qu'elle soit morte ou non. Mais il ne dit jamais la même chose à propos de l'Assomption elle-même. Celle-ci ne semblait pas faire l'objet d'un doute. En la comparant à Elie, il indique qu'elle a été enlevée corporellement, comme l'Eglise continue à l'enseigner 1600 ans plus tard" (souligné dans l'original).

Cependant, pourquoi les premiers pères de l'Église n'ont-ils pas abordé la question de l'Assomption ? Staples note que cet enseignement n'était pas un problème pour eux. La doctrine n'étant pas attaquée, elle n'avait pas besoin d'être défendue.

Pour en savoir plus sur ce sujet, voir l'article de Staples intitulé "L'Assomption de Marie dans l'histoire".