Oui, c'est le cas. En témoigne le choix des anges d'aimer et de servir Dieu lorsque le Bon Dieu les a créés.

Un tiers des anges (Apoc. 12:4), dirigé par le diable/Satan (Matt. 25:41), a malheureusement choisi de se rebeller contre Dieu. Unis dans la puissance de Dieu, Michel et les bons anges ont vaincu les anges déchus du royaume céleste (Apoc. 12:7-9).

Lorsque les anges ont fait leur choix initial d'aimer et de servir le Seigneur ou non, ils ont parfaitement vu - conformément à leur nature angélique - les conséquences irrévocablement éternelles de leurs actions. En d'autres termes, Dieu leur a donné le pouvoir de faire un choix clair et irrévocable de l'aimer et de le servir ou non. Certains ont fait un bon choix, tandis que d'autres ont fait un très mauvais choix.

Cela signifie-t-il que les anges au ciel ne sont pas vraiment libres, puisqu'ils ne peuvent pas se détourner de Dieu après leur décision initiale et irrévocable ? Au contraire, ils sont parfaitement libres. Encore une fois, ils ont clairement vu la nature irrévocablement éternelle de leur décision d'aimer et de servir Dieu, et ils ont fait ce bon choix. Et leur choix a abouti à leur joie éternelle.

Dans cette optique, nous voyons que la perfection de la liberté n'est pas d'avoir une multiplicité de choix, certains moralement bons et d'autres immoraux. La perfection de la liberté, c'est d'avoir la capacité de choisir le bien, de s'accomplir véritablement en tant que personne créée à l'image et à la ressemblance de Dieu et de ne pas se diminuer par des choix pécheurs (voir Gen. 1:26-27).

Par conséquent, nous voyons que la perfection de la liberté est l'imperméabilité au péché (voir Apocalypse 21:27). Ainsi, Jésus, en tant que Dieu-homme, ne pouvait pas pécher par nature, ce qui signifie qu'il était parfaitement libre. S'il était vulnérable au péché, il serait vulnérable à l'imperfection morale. Il ne serait donc pas ou ne pourrait pas être Dieu, car Dieu est nécessairement omnipotent, tout-puissant pour faire ce qui est moralement bon. Alors que ceux qui sont vulnérables au péché, ou enchaînés par des péchés personnels - que ce soit dans le domaine temporel ou dans le domaine éternel - ne sont nécessairement pas libres dans le sens le plus important du terme.