Pour répondre à cette question, il faut d'abord définir le ciel. Selon le Catéchisme, le ciel est un "état de bonheur suprême et définitif" qui implique une parfaite "communion de vie et d'amour avec la Trinité, la Vierge Marie, les anges et tous les bienheureux" (CEC 1024).

Cet état définitif de bonheur humain et de communion de vie et d'amour présuppose les pouvoirs de la connaissance rationnelle et de l'amour, que les animaux n'ont pas. Par conséquent, aucun animal non humain ne pourrait connaître le "paradis" tel qu'il est défini.

Peut-être nos animaux de compagnie n'existeront-ils pas au ciel au sens où ils connaîtraient la vision béatifique, mais pourraient-ils simplement exister dans les "nouveaux cieux et la nouvelle terre" (voir CEC 1043 ; 2 Pi 3:13 ; Ap 21:1) ?

Nous savons, à la lumière naturelle de la raison humaine, que les animaux de compagnie que nous avons aujourd'hui n'existeront pas dans les nouveaux cieux et sur la nouvelle terre. Les âmes des animaux dépendent entièrement de leur composition matérielle. En tant que telles, elles ne continuent pas à exister après la mort corporelle comme le font les âmes humaines. Par conséquent, tous les animaux qui meurent avant le second avènement du Christ n'existeront pas dans les nouveaux cieux et sur la nouvelle terre.

Et il ne peut y avoir de résurrection de ces animaux puisque la résurrection présuppose une certaine continuité de l'existence. Fido ne peut pas être ressuscité et créé à partir de rien en même temps.

Mais à la question de savoir si les animaux en général existeront dans les nouveaux cieux et sur la nouvelle terre, l'Église n'a jamais donné d'enseignement définitif. Toute réponse fournie relèverait du domaine de la théologie spéculative.

Il y a des arguments des deux côtés. Ceux qui sont en faveur de l'idée affirment qu'il n'y a rien d'intrinsèque à la nature de Dieu ou des animaux qui interdirait à Dieu de créer de nouvelles créatures et de les maintenir miraculeusement dans l'existence. Tout comme Dieu préservera d'autres choses matérielles de la corruption, y compris le corps humain, il pourrait très bien créer de nouveaux animaux non humains et les préserver de la corruption.

Ceux qui s'opposent à l'idée que des animaux non humains existent dans la nouvelle création affirment qu'ils ne seront pas nécessaires. La perfection dans la joie que les humains auront en Dieu et les uns envers les autres semble exclure le besoin de l'affection que nous donnent les animaux domestiques et le besoin d'utiliser les animaux en général pour atteindre certains biens naturels.

En définitive, nous savons avec certitude que les animaux domestiques qui mourront avant l'avènement de la nouvelle création n'y seront pas. Mais en ce qui concerne la question des animaux en général, il est impossible d'y répondre compte tenu du contenu de la révélation divine.

Voici un excellent article sur ce sujet, écrit par mon bon ami et collègue Todd Aglialoro, intitulé "The Fidoist Heresy" (L'hérésie fidéiste).