Alors que je me préparais à me confesser, j'ai lu par hasard une brochure sur l'examen de conscience. L'une des questions portant sur le premier commandement était de savoir si l'on avait eu affaire à des pratiques superstitieuses telles que les prières en chaîne, la cartomancie, la planche Ouija, etc. Je comprends que les prières en chaîne entrent dans la catégorie des pratiques superstitieuses, mais je reçois des courriels contenant de belles prières qui demandent au destinataire de les transmettre. Pourquoi cela enfreint-il le premier commandement ?
Il n'y a rien de mal à recevoir des courriels contenant de belles prières, ni à transmettre de bonnes prières. Mais beaucoup de ces prières par courrier électronique ne sont pas si inoffensives. Certaines chaînes de prières s'inspirent de chaînes de lettres profanes, dans lesquelles un langage superstitieux est utilisé pour suggérer au destinataire que la "bénédiction" promise ne sera accordée que si le message est transmis. Les personnes à la conscience plus sensible pourraient tomber dans la superstition. Le Catéchisme de l'Église catholique nous avertit que "c'est tomber dans la superstition que d'attribuer l'efficacité des prières ou des signes sacramentels à leur seule exécution extérieure, en dehors des dispositions intérieures qu'ils exigent" (CEC 2111). Ainsi, les prières (ou lettres) électroniques en chaîne peuvent devenir une occasion de péché (CEC 2111, 1 Cor 8:13).
Le Catéchisme de l'Église catholique dit à propos du premier commandement : "La superstition est la déviation du sentiment religieux et des pratiques que ce sentiment impose. Elle peut même affecter le culte que nous rendons au vrai Dieu, par exemple lorsqu'on attribue une importance en quelque sorte magique à certaines pratiques par ailleurs licites ou nécessaires" (CEC 2111).