Pour déterminer si un acte moral est un péché, on m'a dit qu'il fallait prendre en considération l'intention de la personne et les circonstances entourant l'acte moral. Ensuite, en suivant sa conscience, chacun doit décider pour lui-même si un acte est ou non un péché pour lui. Ainsi, si je me fais stériliser dans l'intention de sauver mon mariage ou parce que je ne peux pas me permettre d'avoir un autre enfant, la stérilisation pourrait être moralement correcte pour moi.
Ce qu'on vous a dit est faux. Certains actes sont intrinsèquement mauvais et ne peuvent être accomplis, même pour garantir un bien, comme sauver un mariage ou vivre selon ses moyens. L'Écriture est explicite sur ce point (Rom 3:8). Ce n'est que si un acte est intrinsèquement permis que la question de savoir si les circonstances justifient cet acte devient pertinente.
La procédure à suivre est de se tourner d'abord vers l'Église et les sources de la révélation pour déterminer si l'acte est toujours permis et, seulement si c'est le cas, de se demander si les circonstances le justifient dans ce cas. On ne peut pas anticiper la première question en supposant que toute action est potentiellement permise.
Bien que certains théologiens essaient de promouvoir cette façon de penser, elle est loin d'être ce que l'Église enseigne ou a toujours enseigné. L'expression "Le chemin de l'enfer est pavé de bonnes intentions" fonctionne très bien ici. De bonnes intentions ou des circonstances complexes ne peuvent jamais transformer un acte immoral en quelque chose de bon.
Cependant, si une personne ignore le caractère pécheur d'un acte moral qu'elle commet et que son ignorance n'est pas due à une faute de sa part, sa culpabilité est moindre que celle d'une personne qui connaissait le caractère pécheur de l'acte ou qui a intentionnellement omis d'examiner la valeur morale de l'acte. Il est essentiel de se forger une véritable conscience et de la suivre si l'on veut mener une vie moralement irréprochable. Une vraie conscience est fondée sur des vérités morales objectives, à savoir les dix commandements.
Dans Matthieu 19:16, le jeune homme riche demande à Jésus ce qu'il doit faire pour avoir la vie éternelle. Jésus répond : "Si tu veux entrer dans la vie, observe les commandements". Les dix commandements exigent que nous aimions et respections Dieu et notre prochain.
Nous ne devons jamais utiliser les autres comme un moyen pour atteindre une fin, car chaque personne a une dignité et est une fin en soi. Lorsque nous contrecarrons l'acte sexuel par la stérilisation ou la contraception, nous ne violons pas seulement la loi naturelle, mais aussi les commandements en utilisant l'autre comme un moyen de satisfaction égoïste et non comme une fin, c'est-à-dire quelqu'un à qui nous nous donnons entièrement et de manière désintéressée.
La stérilisation effectuée dans le but d'empêcher la naissance d'un enfant n'est jamais autorisée, et aucune circonstance particulière, y compris la vôtre, ne le justifie.