Non, cela prouve que le Saint-Esprit, bien qu'étant l'auteur principal de chaque livre de l'Écriture, a travaillé par l'intermédiaire d'auteurs humains, en préservant et en utilisant le style d'écriture particulier de chacun d'entre eux. Les théologiens catholiques et les spécialistes des Écritures de l'Église primitive utilisaient une analogie musicale particulièrement pertinente. Ils expliquaient que, lorsqu'un morceau de musique est joué sur différents instruments, il obtiendra un son et une texture sonore différents de chacun d'entre eux, mais chaque interprétation sera la même mélodie provenant de la main du même compositeur.
La Star Spangled Banner, lorsqu'elle est jouée à l'harmonica, au piano, à la clarinette, à la guitare, au tuba ou au kazoo, sonnera de manière très distincte sur chaque instrument, alors que c'est la même chanson qui est jouée dans chaque interprétation.
Il en va de même pour les livres de la Bible. Le Saint-Esprit, tel un compositeur, a choisi des hommes différents pour être les "instruments" inspirés à travers lesquels la mélodie de l'Écriture serait "jouée". C'est pourquoi le style et l'élégance de la composition grecque de l'Évangile de Luc contrastent avec le style laconique de l'Évangile de Marc, et les livres de l'Ancien Testament diffèrent grandement dans leur choix de vocabulaire et leur style littéraire.
Dans chaque cas, l'Esprit Saint a inspiré l'écrivain biblique pour qu'il écrive ce qu'il voulait, tout en préservant, d'une manière certes mystérieuse, son libre arbitre et son style d'expression personnel. Pour en savoir plus, lisez les encycliques Providentissimus Deus (Léon XIII, 1893), Spiritus Paraclitus (Benoît XV, 1920), Divino Aflante Spiritu (Pie XII, 1943) et Humani Generis (Pie XII, 1950), sans oublier Dei Verbum de Vatican II.