Un miracle peut être défini comme un événement qui se produit dans la nature mais qui a une cause extérieure à la nature, c'est-à-dire une cause surnaturelle. Les miracles ne sont pas des violations des lois de la nature. Pour savoir si un événement est un miracle, il faut vérifier s'il aurait pu être causé par des forces naturelles.

Par exemple, lorsque Jésus a changé l'eau en vin (Jn 2,1-11), il aurait été impossible que des mouvements aléatoires ou tout autre stimulus naturel aient pu effectuer cette transsubstantiation. Si l'eau n'a pas pu se transformer en vin par des moyens naturels, le changement doit avoir une cause surnaturelle. Puisque nous savons que la nature n'a pas pu effectuer ce changement, nous en déduisons qu'un miracle a eu lieu. En fait, c'est précisément grâce à notre connaissance de la science que nous pouvons identifier les miracles lorsqu'ils se produisent.

Comme l'a souligné C. S. Lewis, la naissance virginale ne peut être perçue comme un miracle que si l'on connaît d'abord la loi de la nature selon laquelle les vierges ne donnent normalement pas naissance à des enfants. Joseph comprenait cette loi de la nature. Lorsqu'il a découvert que Marie était enceinte, il l'a d'abord soupçonnée d'infidélité (Mt 1:19). Il a fallu la visite d'un ange du Seigneur pour le convaincre de la nature miraculeuse de la grossesse de Marie.

Pour en savoir plus sur le caractère éminemment scientifique de la croyance aux miracles, procurez-vous ces livres : Miracles, de C. S. Lewis, Miracles : A Catholic View, de Ralph McInerny, Scaling the Secular City, de J.P. Moreland, et That You May Believe et Miracles and the Critical Mind, tous deux de Colin Brown. Les ouvrages désormais épuisés de l'apologiste catholique Arnold Lunn, Revolt Against Reason et And Yet So New, sont également très recommandés.