L'enseignement de l'Église a toujours été que la procréation et l'éducation des enfants sont la fin première de la sexualité, l'aspect unitif étant une fin secondaire dans la mesure où il présuppose la procréation. Mais cela n'implique pas que le couple doive toujours viser la fin première, tant qu'il ne contrarie pas les desseins de la nature.

L'Église enseigne que l'acte sexuel lui-même doit toujours être intrinsèquement orienté vers la génération d'enfants. Cela signifie que le couple ne peut jamais faire quoi que ce soit pour contrecarrer intentionnellement la finalité procréatrice de l'acte sexuel, puisque la procréation est la raison d'être de l'acte sexuel. Cela reviendrait à violer la nature humaine et donc à violer la volonté de Dieu. Le pape Paul VI dit :

L'Église, cependant, en invitant les hommes à l'observation des préceptes de la loi naturelle, qu'elle interprète par sa doctrine constante, enseigne que chaque acte matrimonial doit nécessairement conserver sa relation intrinsèque avec la procréation de la vie humaine (Humanae Vitae 11 ; c'est nous qui soulignons).

Si un couple a de bonnes raisons de ne pas avoir d'enfants à un moment donné et qu'il souhaite exprimer son amour par des rapports sexuels, il peut le faire pendant les périodes d'infertilité de la femme. C'est ce qu'on appelle la planification familiale naturelle (PFN).

La PFN n'est pas contraire à la nature parce qu'elle ne contrecarre en rien la conception naturelle de la sexualité. C'est la nature qui fait que la femme ne conçoit pas pendant cette période. Et puisque les rapports sexuels pendant les périodes stériles sont conformes au dessein de la nature, ils sont conformes à la volonté de Dieu, car la volonté de Dieu s'exprime dans l'ordre de la nature. C'est ce qu'a enseigné le pape Pie XI en 1930 dans Casti Connubi (59).

Ainsi, bien qu'un couple ne doive pas avoir l'intention d'avoir un enfant à chaque rapport sexuel, il ne peut jamais empêcher activement l'acte sexuel d'être ordonné à la production d'un enfant.