L'obligation dominicale s'applique au dimanche moderne, compté de minuit à minuit. Ceci a été établi par le canon 1246 du Code de droit canonique de 1917.
Les anciens juifs comptaient les jours d'un coucher du soleil à l'autre, ce qui signifie que pour eux, la première partie de la journée était le soir. C'est pourquoi Genèse 1 dit des choses comme : "Il y eut un soir et il y eut un matin - le premier jour" (Gn 1:5). La même coutume était observée par les anciens Phéniciens, Athéniens, Arabes, Germains et Gaulois. Aujourd'hui, les juifs et d'autres groupes qui observent le sabbat, comme les adventistes du septième jour, continuent de le célébrer du vendredi au samedi au coucher du soleil. Cette façon de compter le temps n'était pas la seule dans le monde antique. Par exemple, les Romains comptaient les jours de minuit à minuit, système que nous utilisons aujourd'hui.
La possibilité d'assister à une messe anticipée le samedi soir n'a rien à voir avec le fait que le sabbat commence au coucher du soleil. Cette disposition a été introduite à l'origine pour les catholiques qui devaient manquer la messe du dimanche pour une bonne raison (par exemple, parce qu'ils devaient travailler). Le code de droit canonique de 1983 stipule simplement "Le précepte de la participation à la Messe est satisfait par l'assistance à une Messe célébrée n'importe où dans un rite catholique, soit le jour saint, soit le soir du jour précédent" (can. 1248, 1).
On parle souvent du dimanche comme du "sabbat chrétien", mais il ne s'agit pas d'une description technique. Le dimanche n'est pas un remplacement strict du sabbat (qui a été aboli), mais un jour que l'Église a institué pour remplir une fonction parallèle. Ainsi, Ignace d'Antioche, le premier père de l'Église à aborder cette question, déclare que les convertis chrétiens "ont renoncé à observer le sabbat et organisent désormais leur vie en fonction du jour du Seigneur, le jour où la vie s'est levée pour nous, grâce à lui [le Christ] et à sa mort" (Lettre aux Magnésiens 9 [107 ap. J.-C.]).