Un catholique ne peut pas utiliser sa conscience (forum interne) pour renverser une décision du tribunal diocésain (forum externe). Le canon 1671 stipule clairement que "les cas de mariage des baptisés appartiennent au juge ecclésiastique de plein droit". En effet, "le mariage n'est pas une simple décision privée", mais une décision publique, impliquant l'Église et les époux, "à la fois individuellement et en tant que couple". Selon la Lettre aux évêques concernant la réception de la Sainte Communion par les divorcés et les remariés, publiée en 1994 par la Congrégation pour la doctrine de la foi, ne pas reconnaître la médiation de l'Église dans le jugement de nullité d'un mariage antérieur "signifierait en fait nier que le mariage est une réalité de l'Église, c'est-à-dire un sacrement" (n° 8). Le document poursuit :
La conviction erronée d'une personne divorcée et remariée qu'elle peut recevoir la Sainte Communion présuppose normalement que la conscience personnelle est considérée en dernière analyse comme capable, sur la base de ses propres convictions, de prendre une décision sur l'existence ou l'absence d'un mariage antérieur et sur la valeur de la nouvelle union. Une telle position est toutefois inadmissible. (7) Dans ... le cas de ceux qui ont la certitude subjective, en conscience, que leur mariage antérieur, irrémédiablement rompu, n'a jamais été valide. Il faut discerner avec certitude, au moyen du for externe établi par l'Église, s'il existe objectivement une telle nullité de mariage. (9) http://www.vatican.va/roman_curia/congregations/cfaith/documents/rc_con_cfaith_doc_14091994_rec-holy-comm-by-divorced_en.html