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Moralité de la révolte

Si la loi est erronée et que je meurs en défendant ma liberté, est-ce que j'irai au paradis ?

S'appuyant sur les enseignements de saint Paul (Rom. 13:1-7), l'Église demande aux chrétiens d'obéir à toutes les lois légitimes des autorités gouvernantes. Le seul cas où l'Église considère une loi comme illégitime est celui où elle viole la loi morale (Catéchisme, 2242). En dehors des cas de lois immorales, l'Église enseigne que les chrétiens doivent obéir à la loi même s'ils ne sont pas d'accord avec elle.

Dans le monde moderne aux économies très complexes, la ligne de démarcation entre le jugement immoral et le jugement prudentiel peut souvent sembler floue ou grise. Aucune loi ou politique ne peut traiter tous les problèmes de société et a souvent des conséquences involontaires qui peuvent ou non rendre "le remède pire que la maladie". En tant que telle, l'Église reconnaît que la désobéissance civile peut être un moyen légitime d'obtenir un changement.

En ce qui concerne l'insurrection qui inclut la violence, l'Église a un enseignement très étroit quant au moment où elle peut être considérée comme légitime :

La résistance armée à l'oppression de l'autorité politique n'est pas légitime, sauf si toutes les conditions suivantes sont réunies : 1) il y a une violation certaine, grave et prolongée des droits fondamentaux ; 2) tous les autres moyens de recours ont été épuisés ; 3) cette résistance ne provoquera pas de troubles plus graves ; 4) il y a un espoir fondé de succès ; et 5) il est impossible d'envisager raisonnablement une meilleure solution. (Catéchisme, 2243).

L'expression "défendre ma liberté" est plutôt vague. La liberté de faire quoi ? Ce langage peut se référer à des choses aussi triviales que les limitations de vitesse ou à des questions aussi graves que la liberté de religion.

Il ne suffit pas non plus que la loi soit "mauvaise". De nombreuses lois sont considérées comme stupides par une grande partie de la population, mais cela ne leur permet pas d'ignorer la loi ou de chercher à la modifier en dehors des moyens pacifiques habituels.

Pour qu'une telle résistance puisse être considérée comme morale, il faut qu'une grave question morale soit en jeu et qu'il n'y ait pas d'autre moyen de rectifier la situation.

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