Tout au long de l'histoire de l'Église, il y a eu des évêques et des théologiens très influents. En voici quelques exemples :

C'est une réalité de la nature humaine que certains individus ont de grands dons de charisme ou d'intelligence et exercent une énorme influence, plus encore que ceux qui détiennent des positions officielles d'autorité. Toutefois, cela ne signifie pas que ceux qui occupent des postes officiels ne sont pas légitimes dans leur fonction et ne font pas légitimement usage de leurs pouvoirs officiels. Les leaders communautaires ont parfois des idées merveilleuses et peuvent organiser les gens mieux que les politiciens, mais ce sont les politiciens qui sont les seuls à pouvoir faire ou changer les lois. Il en va de même dans l'Église. Il y aura toujours des laïcs et divers membres du clergé qui auront de grands dons d'influence et d'intelligence, mais cela ne change rien au fait que ce sont eux qui occupent les postes officiels au sein de l'Église.

Quant au débat entre Pierre et Paul sur la circoncision, il n'avait rien à voir avec la théologie et tout à voir avec le comportement. Au chapitre 10 du livre des Actes, saint Pierre baptise le païen Corneille sans exiger qu'il soit d'abord circoncis. Il n'existe aucune trace de saint Pierre exigeant que les Gentils soient circoncis. Cependant, certains chrétiens de la première heure ont apparemment insisté sur ce point, ce qui a suscité des controverses et des discussions. Au chapitre 2 de sa lettre aux Galates, saint Paul écrit qu'il a confronté saint Pierre au sujet du fait qu'il avait cessé de manger avec les circoncis. Il a accusé saint Pierre d'hypocrisie, et non d'erreur d'enseignement. L'idée qu'un pape puisse avoir besoin d'un coup de pied dans le pantalon de temps à autre n'est pas étrangère à la conception que l'Église se fait de la papauté.