La masturbation est toujours mauvaise, car le véritable amour conjugal est nécessairement centré sur l'autre, et non sur l'égoïsme, caractéristique de la luxure (CEC 2351-52). La masturbation est donc mauvaise, que l'on pense à sa vraie femme, à sa fiancée ou à sa "femme hypothétique". Dans chaque cas, une personne ferait d'une femme un objet de satisfaction égoïste, ne l'estimant pas comme une personne à part entière. Et ce, même si l'homme ne va pas jusqu'au bout de l'acte. L'immoralité de la masturbation ne dépend pas de l'achèvement de l'acte sexuel.

En revanche, il n'y a rien de mal à ce qu'un mari anticipe une intimité conjugale avec sa femme plus tard dans la journée, à condition qu'il n'y ait pas de masturbation ou de pensées lubriques par ailleurs (voir Matthieu 5:27-28). En outre, il n'y a rien de mal en soi à être attiré par une femme. On peut reconnaître la beauté d'une femme sans la convoiter. Cependant, si cette femme n'est pas votre épouse ou votre fiancée, ne vous attardez pas sur cette attirance. C'est une impasse morale. Pour en savoir plus sur ce sujet, voir cette réponse.