L'Église semble relativement silencieuse sur cette question. Cependant, ce n'est pas parce que l'Église est silencieuse que quelque chose est autorisé. Après tout, aucun document ne stipule que les laïcs ne peuvent pas se tenir sur la tête pour le Notre Père pendant la messe, et pourtant nous considérons universellement qu'il est inapproprié de le faire.

La règle générale à retenir est la suivante : "aucune autre personne, même si elle est prêtre, ne peut ajouter, supprimer ou changer quoi que ce soit dans la liturgie de sa propre autorité" (Sacrosanctum Concilium, 22.3).

La question qui se pose à nous est donc la suivante : la posture de l'oran est-elle un ajout à la liturgie ?

À mon avis, oui. Mon raisonnement est que l'Instruction générale du Missel romain fait référence à la posture de l'orans avec l'expression "avec les mains étendues". Il est demandé de le faire vingt-huit fois et cette instruction n'est utilisée que pour le(s) prêtre(s) - les laïcs ne sont jamais invités à prier "avec les mains étendues". Étant donné qu'il s'agit clairement d'une directive de la RGI, l'ajouter à toute autre partie de la liturgie constituerait une violation de la règle liturgique susmentionnée.

Quant à la raison pour laquelle cette question est rarement abordée, elle est probablement liée à la sensibilité pastorale. Si une poignée de personnes prient innocemment dans cette position, le prêtre ne va pas faire tout ce qu'il peut pour les embarrasser ou les mettre mal à l'aise. Leur action, même si elle n'est pas correcte d'un point de vue liturgique, n'est probablement pas une source de distraction pour les personnes qui les entourent.

Le seul cas où un prêtre pourrait se sentir pastoralement obligé de faire face à une telle situation serait si les gens recevaient des instructions d'autres personnes pour utiliser la posture orans, ou si elle était si répandue que ceux qui choisissaient de ne pas le faire se sentaient mal à l'aise.

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