On m'a dit que la seule chose nécessaire à un catholique pour mener une vie morale est de suivre sa conscience. Mais que se passe-t-il si votre conscience vous dit que quelque chose de mal est bien ?
Pour déterminer ce qui est bien ou mal, la conscience ne fonctionne pas par magie. Il faut d'abord former sa conscience. Pour cela, il faut apprendre ce qu'est le bien et le mal, et c'est le travail de l'intellect.
Beaucoup de gens pensent à tort que la conscience est la faculté qui nous dit ce qui est bien et ce qui est mal. Il est préférable de considérer la conscience comme une alarme. Avec votre intellect, vous apprenez ce qui est bien et ce qui est mal, puis la conscience "sonne" lorsque vous êtes sur le point de violer les normes que votre intellect a apprises. Si vous n'avez pas de normes, vous n'entendrez jamais l'alarme.
Mais vous devez vous assurer non seulement que votre conscience est formée, mais aussi qu'elle est formée correctement. Si c'est le cas, vos jugements moraux seront fiables. Si votre conscience est mal formée, vos jugements moraux ne seront pas fiables.
Par exemple, si l'on vous a appris qu'il n'y a rien de mal à voler - ou si l'on ne vous a jamais appris que voler était mal - vous n'aurez aucune inhibition à l'égard du vol. Votre conscience ne vous dérangera pas lorsque vous volerez parce qu'elle n'est pas fiable lorsqu'il s'agit de l'immoralité du vol. En d'autres termes, elle a été formée, mais de manière incorrecte.
Il est vrai que nous avons l'obligation de suivre notre conscience, même si elle est mal formée ou "erronée", mais nous avons aussi l'obligation de former notre conscience correctement. Pour les catholiques, cela signifie suivre ce que Jésus enseigne dans l'Écriture et la Tradition à travers le magistère de l'Église.