Ce n'est pas tout. La conscience implique un jugement sur ce qui est bien ou mal, mais elle ne fonctionne pas par magie. Il faut d'abord former sa conscience. Pour cela, il faut apprendre ce qu'est le bien et le mal, ce qui est du ressort de l'intellect.

Beaucoup de gens pensent que la conscience est la faculté qui nous dit ce qui est bien et ce qui est mal. C'est une erreur. Il vaut mieux considérer la conscience comme une alarme. Avec votre intellect, votre esprit, vous apprenez ce qui est bien et ce qui est mal, puis la conscience "sonne" lorsque vous êtes sur le point de violer les normes que votre intellect a apprises. Si vous n'avez pas de normes, vous n'entendrez jamais l'alarme parce qu'elle ne sonnera pas.

Mais ne pas négliger la formation de sa conscience ne suffit pas. Vous devez vous assurer non seulement que votre conscience est formée, mais qu'elle est formée correctement. Si c'est le cas, vos jugements moraux seront fiables. Dans le cas contraire, vos jugements moraux ne seront pas dignes de confiance.

Par exemple, si l'on vous a appris que voler n'est pas mal et si vous y croyez vraiment, vous n'aurez aucune inhibition à l'égard du vol. Votre conscience ne vous dérangera pas lorsque vous volerez parce qu'elle n'est pas fiable en ce qui concerne le bien et le mal. Elle a été formée, mais pas correctement.

Il est vrai que nous avons l'obligation de suivre notre conscience, même si elle est mal formée ou "erronée", mais nous avons aussi l'obligation de former notre conscience correctement. Pour les catholiques, cela signifie suivre ce qui est enseigné dans l'Écriture et la Tradition, telles qu'elles sont interprétées par le Magistère de l'Église.