Tout d'abord, le fait que Dieu sache que quelque chose va se produire - étant donné son omniscience divine - ne signifie pas qu'il va faire en sorte que quelque chose se produise. Nous disposons toujours du libre arbitre que Dieu nous a donné et par lequel nous pouvons choisir de coopérer - ou de ne pas coopérer - avec le plan de Dieu pour l'humanité en général et pour nos vies en particulier. Dieu nous donne le libre arbitre pour déterminer si nous lui faisons confiance pour obtenir ce qu'il y a de mieux pour nous ou si nous suivons "notre propre chemin" en opposition à lui (Matt, 25:31-46).

Dieu ne connaît pas les événements dans un sens prédéterministe. Il les connaît parce que toute l'histoire lui est présente en tant que créateur du temps. Il ne peut être limité par le temps et n'a donc pas besoin d'attendre que les choses se produisent pour en connaître l'issue.

Nous voyons ici que l'amour véritable n'est pas coercitif. Il respecte le libre arbitre de l'être aimé. Dieu ne laisse pas non plus le péché et la mort avoir le dernier mot, puisqu'il a envoyé son Fils unique pour devenir homme et nous racheter tous par son unique sacrifice au Calvaire. Il nous donne donc de nombreuses occasions de nous repentir et de marcher avec lui tout au long de notre vie, ainsi que d'accepter et de persévérer dans son don du salut.

De même, des parents catholiques auront des enfants en sachant qu'ils naîtront avec le péché originel et qu'ils commettront leurs propres péchés. Cela signifie-t-il qu'ils n'aiment pas les enfants qu'ils procréent ? Bien sûr que non. Ils savent que les enfants sont des dons de Dieu et qu'il a un grand projet pour tous les enfants, y compris la vie éternelle s'ils reçoivent ce don, et ils travailleront avec Dieu pour que cela se produise pour leurs enfants.

Il en va de même pour Dieu et nos premiers parents. Il sait qu'ils pécheront, mais il sait que ce sera leur choix, pas le sien. Et il sait qu'il leur enverra un grand Rédempteur, quelqu'un qui leur offrira une opportunité de vie éternelle - une vie et une communion avec lui bien plus grandes que s'ils n'avaient jamais péché et n'avaient vécu que sur Terre pour toujours. Nous voyons donc, en fin de compte, à quel point notre Dieu est vraiment aimant (CEC 412).