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Pourquoi et comment une personne est excommuniée

L'excommunication est une peine médicinale de l'Église. Son but n'est pas nécessairement d'obtenir justice ou satisfaction, mais d'éveiller la conscience d'un individu à la repentance (canon 1312 & 1331).

L'excommunication peut être imposée par l'autorité compétente (généralement un évêque) dans le cadre d'une procédure canonique. Dans ce cas, l'action est mentionnée dans le droit canonique et le code demande à l'autorité compétente de punir avec une "juste peine". Si l'autorité compétente estime que, dans ces circonstances spécifiques, une peine juste serait l'excommunication, elle peut alors émettre le décret.

D'autre part, elle peut être imposée par le droit canonique lui-même lorsque certains actes sont commis. C'est ce qu'on appelle l'excommunication latae sententiae ou "automatique". L'excommunication automatique se produit lorsque quelqu'un commet un acte qui est spécifiquement puni par le droit canonique par une peine d'excommunication automatique.

Le Code de droit canonique de 1983 prévoit la peine d'excommunication automatique pour les actes suivants :

Pour que la pénalité soit considérée comme applicable, certaines conditions doivent être remplies (can. 1323) :

À moins que le canon ne réserve la levée de la sanction au Saint-Siège, l'ordinaire local peut remettre l'excommunication ou déléguer cette autorité aux prêtres de son diocèse (ce que font la plupart des évêques dans le cas de l'avortement).

En général, les excommunications automatiques ne sont pas connues du public. À moins que l'individu n'ait commis l'action d'une manière publique qui amènerait l'ordinaire local à publier une déclaration sur l'excommunication automatique, il incombe au contrevenant de confesser son péché et de demander l'annulation de la sanction.

Une personne excommuniée ne doit pas recevoir les sacrements. Cependant, s'il le fait en violation de la loi, les sacrements sont valides. Une personne excommuniée qui se marie a reçu le sacrement de manière illicite mais valide. Dans ce cas, la grâce du sacrement est sans effet, puisque la personne est en état de péché mortel. Dans le cas de la confession, le sacrement serait invalide parce que tous les péchés mortels doivent être confessés pour que la confession soit valide (CEC 1456), et si l'individu retient l'action ou les actions qui ont entraîné l'excommunication automatique, il retient un péché mortel.

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