Vatican II répond :

Le Père des miséricordes a voulu que l'Incarnation soit précédée de l'assentiment de la Mère prédestinée, afin que, de même qu'une femme a participé à la mort, de même une femme contribue à la vie. Ceci est particulièrement vrai pour la Mère de Jésus, qui a donné au monde la Vie qui renouvelle toutes choses, et qui a été enrichie par Dieu des dons appropriés à un tel rôle. (Lumen Gentium 56)

Elle est la femme vierge dont le prophète Isaïe a dit qu'elle concevrait et enfanterait un fils (cf. Is 7,14 ; Mt 1,23). Et elle est Marie, qui, conçue de manière immaculée, est restée sans péché. C'est par son consentement - et son humilité de servante du Seigneur - qu'elle a donné à Jésus son corps, et c'est son corps qui nous a sauvés.

Le pape Jean-Paul II a écrit dans Mulieris Dignitatem :

"Lorsque le temps fut pleinement venu, Dieu envoya son fils, né d'une femme". Avec ces mots de sa Lettre aux Galates (4,4), l'apôtre Paul relie les principaux moments qui déterminent essentiellement l'accomplissement du mystère "prédéterminé en Dieu" (cf. Ep 1,9). Le Fils, le Verbe, un en substance avec le Père, devient homme, né d'une femme, à "la plénitude des temps". Cet événement conduit au tournant de l'histoire de l'homme sur terre, entendue comme histoire du salut. Il est significatif que saint Paul n'appelle pas la Mère du Christ par son propre nom "Marie", mais qu'il l'appelle "femme" : Cela coïncide avec les paroles du Protoévangile dans le livre de la Genèse (cf. 3,15). Elle est cette "femme" qui est présente dans l'événement salvifique central, qui marque la "plénitude des temps" : cet événement se réalise en elle et par elle (MD 3).