L'histoire telle que vous la racontez donne une impression d'indifférentisme : la religion n'a pas d'importance.

Une explication, bien sûr, est que Jésus ne lui est jamais apparu - que l'homme a inconsciemment ou délibérément inventé l'histoire. D'autre part, dans cette vie, Dieu nous guide souvent indirectement vers l'Église. De nombreux convertis au catholicisme, après avoir été reçus dans l'Église, disent que lorsqu'ils regardent en arrière, ils peuvent voir que Dieu a posé les principes qui les ont conduits plus tard à embrasser la foi.

Si Dieu agit ainsi, c'est en partie parce que nous ne sommes souvent pas prêts à accepter toute la vérité telle qu'il la souhaite, et il nous y conduit donc lentement, au fur et à mesure que nous sommes prêts à la recevoir. Comme Jésus l'a dit aux apôtres, "J'ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les supporter maintenant" (Jn 16,12). Dans les cas de révélation privée, ce que le voyant expérimente est conditionné par sa situation et ses antécédents. (Voir les notes du cardinal Ratzinger dans son commentaire qui fait partie du Message de Fatima).

Par conséquent, si l'homme en question a rencontré le Christ, il se peut qu'il n'ait pas encore été préparé à affronter la vérité, à savoir qu'il devrait être catholique, et qu'il n'ait donc reçu qu'un principe qui le conduira plus tard dans l'Église. Il se peut que Dieu ait voulu qu'il s'engage dans un processus par lequel il lutterait et grandirait dans sa foi, plutôt que de lui donner une réponse facile.

Quoi qu'il en soit, Dieu ne nous donne souvent pas les réponses d'emblée, même lorsqu'il s'adresse directement à nous. Jésus a raconté des paraboles, et l'Ancien Testament indique que Dieu a parlé par énigmes, même aux prophètes.