Cet événement tragique est abordé dans 2 Samuel 12. L'Écriture explique ce phénomène par le fait que l'iniquité des pères se répercute sur leurs enfants jusqu'à la troisième ou quatrième génération (par exemple, Exode 34:7 ; Nombres 14:18 ; Deut. 5:9). L'Écriture dit aussi que la conduite des bons parents se répercute jusqu'à la millième génération (Exode 20:4-6). Nous voyons ce phénomène se manifester à notre époque, lorsque les enfants qui grandissent sans père à cause d'un père délinquant, ou qui grandissent avec un père violent, ont tendance à souffrir davantage que ceux qui sont épargnés par ce type d'éducation. Il en va de même pour les enfants dont les mères sont toxicomanes, car ils sont plus susceptibles de souffrir de malformations congénitales.

Telles sont les tristes conséquences d'un libre arbitre mal exercé.

En ce qui concerne David et Bethsabée, ce sont eux qui sont responsables de la mort de l'enfant, et non Dieu. De même, en vertu du péché originel, tout enfant simplement humain, à l'exception de la Sainte Mère, est sujet à la contraction du péché originel, la manière prééminente par laquelle les péchés du père (Adam) sont visités sur leur progéniture (voir CEC 404). Il n'est donc pas injuste que la mort leur soit infligée par Dieu (voir Rom. 6:23).

Enfin, ce n'est pas parce qu'un enfant comme celui de David et Bethsabée meurt en bas âge que Dieu les a abandonnés. La mort n'a pas le dernier mot avec Dieu, et la mort précoce de l'enfant de David et Bethsabée - comme celle des premiers-nés égyptiens juste avant l'exode d'Israël - ne présage pas nécessairement de leur destinée éternelle. Nous les confions tous à la miséricorde de Dieu, et nous sommes encouragés par l'Écriture qui dit que Dieu a envoyé son Fils unique parce qu'il nous aime tous et veut nous sauver (Jean 3:16-17, 1 Tim. 2:4, 2 P. 3:9).