Si quelqu'un voit son frère pécher, si le péché n'est pas mortel, il doit prier Dieu et il lui donnera la vie. Cela ne vaut que pour ceux dont le péché n'est pas mortel. Il existe un péché mortel, pour lequel je ne dis pas qu'il faut prier. (1 Jean 5:16)

Il convient de noter que ce passage n'interdit pas de prier pour une telle personne, mais qu'il le déconseille. Nous trouvons une recommandation similaire dans 2 Jean 7-11, où il est dit aux chrétiens d'éviter les prédicateurs dissidents.

Le passage en question ne semble pas nous dire de ne pas prier pour les pécheurs ordinaires qui peuvent être en état de péché mortel. Le témoignage écrasant de l'Écriture et de la tradition de l'Église primitive s'oppose à une telle interprétation. Il est beaucoup plus probable que la communauté à laquelle cette lettre était adressée traversait une crise impliquant une grave hérésie. Pour montrer à la communauté chrétienne primitive la gravité de l'hérésie, les personnes qui persistaient obstinément dans une hérésie aussi grave devaient être complètement exclues de la communauté et de ses liturgies, ce qui constituait une sorte d'ex-communication.

Comme indiqué précédemment, il s'agissait d'une recommandation et non d'un commandement. Elle était également liée à un ensemble de circonstances très spécifiques dans la communauté chrétienne primitive. Nous pouvons toujours prier pour ceux qui sont en état de péché mortel aujourd'hui.