Quel est l'exemple précis d'un cas où l'application de la peine de mort est justifiée ?
Comme l'a enseigné le pape Jean-Paul II dans le Catéchisme de l'Église catholique (CEC) 2267 :
À supposer que l'identité et la responsabilité du coupable aient été pleinement déterminées, l'enseignement traditionnel de l'Église n'exclut pas le recours à la peine de mort, si c'est le seul moyen possible de défendre efficacement des vies humaines contre l'agresseur injuste. . . .
Aujourd'hui, en effet, en raison des possibilités dont dispose l'État pour prévenir efficacement la criminalité, en rendant l'auteur d'une infraction incapable de nuire - sans lui ôter définitivement la possibilité de se racheter - les cas dans lesquels l'exécution de l'auteur de l'infraction est une nécessité absolue "sont très rares, voire pratiquement inexistants" (italiques ajoutés ; note de bas de page omise).
Dans sa modification de 2018 du CCC 2267, le Pape François enseigne :
Enfin, des systèmes de détention plus efficaces ont été mis au point, qui assurent la protection des citoyens tout en ne privant pas définitivement les coupables de la possibilité de se racheter. . . .
. . . [L'Église enseigne, à la lumière de l'Évangile, que "la peine de mort est inadmissible parce qu'elle porte atteinte à l'inviolabilité et à la dignité de la personne", et elle travaille avec détermination à son abolition dans le monde entier (italiques ajoutés).
En procédant à cette modification et en lisant son changement "en continuité avec" la longue tradition de l'Église sur la peine de mort, comme l'indique un document d'accompagnement de la Congrégation pour la doctrine de la foi (CDF), nous pouvons voir que le changement du pape ne concerne pas une modification de l'enseignement fondamental et définitif de l'Église, qu'un pape ne peut pas changer, mais plutôt son application sociale ou disciplinaire.
Dans cette optique, une exception serait un pays pauvre dans lequel "des systèmes de détention plus efficaces n'ont pas été développés et qui ne peuvent donc pas assurer la protection des citoyens". . . ."
Pour en savoir plus sur la peine de mort, voir les articles de Tom Nash, Jimmy Akin, Edward Peters et Edward Feser.