Il y a toujours eu divers décrets locaux, ou des décrets couvrant une grande partie du territoire, qui ont tenté de régulariser la célébration de la Sainte Eucharistie. Ainsi, dans l'Orient chrétien, le rite de Constantinople, parfois appelé rite "byzantin", a pris la place d'une grande partie du rite syrien en Asie mineure et en Syrie, et dans l'Occident chrétien, le rite de l'Église de Rome a eu tendance à remplacer les rites locaux en Gaule et en Espagne. Malgré cela, dans toute leur histoire, ils n'ont jamais remplacé universellement tous les rites locaux.

Les successeurs de l'empereur Charlemagne ont imposé le rite romain sur leurs territoires, et les Normands ont imposé le rite romain sur les îles britanniques, par exemple. Mais les rites locaux de Milan en Italie, de Lyon en France et de Tolède en Espagne ont subsisté et subsistent encore aujourd'hui.

La première promulgation pratiquement universelle d'un rite de la Messe a été faite par Saint Pie V en 1570 dans sa bulle Quo Primum Tempore, lorsqu'il a imposé l'usage romain du rite romain à toute l'Église latine, mais même lui a permis des variations locales datant de plus de 200 ans. Ensuite, il y a eu la promulgation universelle par le bienheureux Paul VI du Missel romain révisé en 1969, mais cette promulgation de ce que l'on appelle souvent aujourd'hui la "forme ordinaire" n'a pas aboli le missel promulgué par saint Pie V. Tout ce que l'on peut dire, c'est que ces décrets étaient pratiquement universels, mais qu'aucun d'entre eux n'a aboli les exceptions, qui ont toujours existé et qui continueront d'exister.

Un exemple très récent est l'approbation du missel à usage anglican pour les Ordinariats anglicans. Ce missel est une variante du rite romain mais s'oriente vers une sorte de fusion de l'ancien rite romain et du nouveau, bien que dans la langue vernaculaire.